Un jour sans fin

Toutes les réunions avec la direction Bosch se focalisent sur le même point : La situation économique générale. Que ce soit en comité européen à Stuttgart, aux orientations stratégiques Bosch France, au Comité de Groupe :

Le marché européen est marqué par des incertitudes économiques, géopolitiques. La transition vers l’électrique est plus lente que prévu, avec un regain temporaire de l’hybride. Les constructeurs multiplient les stratégies multi-énergies et la pression des fournisseurs chinois s’accentue fortement. Les volumes de production stagnent ou chutent en Europe selon les segments.

Résultats financiers : Chute du chiffre d’affaires / EBIT très négatif, notamment dû à une baisse des volumes, des coûts non compensés et des effets exceptionnels. L’entreprise doit mettre en place des mesures d’économies immédiates pour maintenir sa compétitivité. Des objectifs d’acquisition ambitieux sont fixés, mais une partie des projets clients reste incertaine.

Plans industriels et prévisions d’emploi

Un excédent significatif de personnel est identifié dans presque tous les sites européens EM et PS. Les raisons principales :
Baisse durable des volumes thermiques ; Pression sur les coûts et pertes de projets ; Productivités futures plus élevées entraînant moins de besoins en personnel.

Exemples cités :

De nombreux sites PS en Europe prévoient également des baisses d’effectifs importantes allant parfois jusqu’à l’arrêt total d’activités.

Compétitivité et mesures prévues

L’entreprise identifie plusieurs leviers majeurs : Réduction des coûts personnels, des coûts logistiques, de maintenance et des charges indirectes. Optimisation des prix et renforcement des négociations fournisseur ; Amélioration de la Productivité.
Recherche d’une compétitivité comparable aux meilleurs acteurs mondiaux.

Impact social : Des plans d’ajustement d’effectifs sont planifiés sur la majorité des sites allemands. L’entreprise vise des solutions « socialement responsables », mais des milliers de suppressions de postes sont prévues d’ici 2030.

 

Le diagnostic est très alarmant :

  • Baisse durable des activités thermiques.
  • Pression concurrentielle inédite.
  • Nécessité de transformations profondes : réduction des coûts, amélioration de la productivité, stratégie commerciale.
  • Réorganisations majeures sur le plan industriel et humain pour assurer la survie et la compétitivité des activités EM/PS en Europe.

En France, cela se traduit déjà par une succession de PSE comme celui de la fermeture du centre d’essais du site de Saint-Ouen, la fermeture complète du site de Mondeville et le PSE du site de Rodez en cours de négociations !

Communication syndicale – Réunion extraordinaire EM/PS du 18 novembre 2025 :

La présentation faite lors de la réunion extraordinaire confirme une chose : la direction prépare une restructuration d’ampleur sans précédent, fondée principalement sur des réductions massives d’effectifs et une pression accrue sur les coûts, tout en demeurant silencieuse sur l’impact humain réel.

Une situation économique dégradée… dont les salariés ne sont pas responsables

Le marché reste instable et la transition vers l’électrique progresse moins vite que prévu. Pourtant, au lieu de sécuriser l’emploi et de soutenir les équipes, la direction choisit une nouvelle fois la voie la plus simple : faire porter l’essentiel des efforts sur les salariés.

Les chiffres présentés montrent : une forte baisse des ventes en Europe, un EBIT en chute principalement en raison de choix stratégiques discutables, une dépendance accrue à des projets clients encore non sécurisés.
Des suppressions d’emplois massives annoncées

Tous les sites EM et PS sont concernés, parfois dans des proportions alarmantes : Jusqu’à –40 % d’effectifs annoncés sur certains sites ! Certains sont directement menacés d’arrêt d’activité ; Des baisses d’effectifs drastiques d’ici 2030 sur de nombreux périmètres.
La direction parle d’ajustements » – ne nous y trompons pas : C’est bien une réorganisation majeure qui vise à réduire l’emploi industriel en Allemagne et en Europe.

Un silence préoccupant sur les conséquences humaines

Alors que les indicateurs sociaux se dégradent déjà (hausse des sollicitations médicales, climat social fragilisé), la direction RBFR comme la Division restent étonnamment silencieuses sur les risques psychosociaux, l’impact sur la charge de travail, la pérennité des équipes déjà sous tension.
Ce manque de transparence n’est pas acceptable.

Un plan fondé presque uniquement sur la réduction des coûts

La direction insiste sur une réduction massive des coûts du personnel, la restructuration de sites, la compression des budgets, la productivité toujours plus élevée, l’externalisation et flexibilisation accrue.
Mais les questions essentielles restent sans réponse : Quelles garanties pour l’emploi ? Quels engagements sur les investissements industriels en Europe ? Quelle stratégie industrielle viable à long terme ?

Notre position syndicale CFDT :

Nous dénonçons une stratégie de court terme mettant en danger des milliers d’emplois, un transfert de responsabilité sur les salariés alors que les choix stratégiques viennent de la direction, une absence de vision claire pour l’avenir, un dialogue social réduit au strict minimum.
Nous exigeons :
La transparence totale sur les hypothèses utilisées dans la planification ; L’exploration de solutions alternatives : formations, mobilités internes, investissements, diversification ; Des garanties écrites sur la pérennité des sites et des métiers.

➔ Une véritable prise en compte de la santé et de la charge de travail.

Un moratoire sur les annonces de suppressions jusqu’à ce que l’ensemble des mesures soit discuté.

Ensemble, nous pouvons peser
Les semaines à venir seront décisives. Nous appelons toutes et tous à rester mobilisés, à participer aux échanges, et à nous faire remonter vos préoccupations avec vos élus.

Aucune décision ne doit se prendre sans les salariés. Aucun site ne doit être fragilisé sans justification solide. Aucun emploi ne doit disparaître sans un véritable plan socialement responsable.

Voici la déclaration de M. Errachidi Choukri, secrétaire du CSE-C Bosch France de novembre 2025 :

Mesdames et Messieurs,

Je prends la parole aujourd’hui avec beaucoup d’émotion pour vous parler d’un changement majeur dans notre paysage économique : l’essor de l’industrialisation dans les pays à bas coûts, en parallèle avec la transition vers des énergies plus propres, particulièrement dans le secteur automobile. Permettez-moi de souligner l’avantage historique de la force du groupe Bosch dans ce contexte.
Alors que certains pourraient envisager de centraliser nos activités ailleurs que la maison mère, cela pourrait être une erreur stratégique. Historiquement, la diversité présente dans des pays à haut coût a été un catalyseur d’idées novatrices, permettant à notre entreprise de se démarquer, de rester compétitive et d’acquérir une renommée mondiale. L’histoire a démontré que la diversité des idées provenant de différents sites au sein d’un groupe international favorise l’innovation et la créativité.

Miser sur un modèle qui centralise toutes les idées dans des pays asiatiques, représente un risque significatif. Ce risque réside dans la perte de cette richesse d’expérience et d’innovation qui émerge lorsque des esprits provenant de divers horizons collaborent.
En parlant de ces défis, nous ne devons pas perdre de vue la nécessité de garantir la profitabilité de notre entreprise. La compétitivité économique reste un pilier essentiel pour assurer la pérennité de nos industries. Ainsi, investir dans des technologies vertes et soutenir la transition énergétique doit également être un moyen de renforcer notre position sur le marché mondial et de générer des profits durables.

Aujourd’hui, force est de constater que la diversité culturelle et internationale mise en oeuvre par le groupe Bosch est avant tout motivée par une volonté de faire travailler une main d’oeuvre moins chère : pour plus de profitabilité

Dans le même temps, en Europe de l’Ouest, vous démantelez progressivement tous les sites. Les salariés sont d’abord abandonnés à eux-mêmes, sommés de trouver et développer par leur propres moyens une activité viable. Puis, bien souvent, cela se termine par une fermeture ou une revente de leur site. Vous avez la responsabilité sociétale envers vos salariés dont vous faites partie.
La partie ingénierie sera toujours notre point fort la perdre représente le sacrifice de notre identité.

Ces salariés, allemands, français, espagnols, italiens et les autres ont investis parfois toute M.leur vie professionnelle chez Bosch. Ils se sont formés aux méthodes du groupe Bosch, dans de nombreux cas ont appris la langue allemande ou anglaise pour mieux échanger avec leurs collègues. Ils ont embrassé cette diversité culturelle, ont adopté ces méthodes de travail qui garantissent la qualité des produits Bosch, sont restés flexibles pour répondre aux besoins des clients et décrocher de nouveaux contrats. Ils ont diffusé cette image et ces valeurs dans leur entourage, fiers de contribuer au succès d’une entreprise qui promeut « des technologies pour conserver la vie ». Vous avez une responsabilité sociétale envers vos salariés.
Aujourd’hui le site de Vénissieux par exemple et comme chacun des sites présents n’ont plus d’options on a le ressenti d’être une voiture ou les équipements air bag ont été désactivés (plus de sécurité de l’emploi), ESP désactivé (on ne sait plus dans quelle direction va-t-on ? et même la ceinture de sécurité est défaillante (on ne nous donne pas les moyens de la réparer).

Messieurs dames présents on accélère tout droit vers un drame si tous ces éléments sont désactivés.

 

En comparaison avec la déclaration de l’an dernier du 18/06/2024,

Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,

Lors de ma dernière intervention en novembre 2023 devant cette même assemblée, j’intervenais pour valoriser le savoir-faire du centre d’essais PS/ETW-Fr de Saint-Ouen. De retours en France, trois jours plus tard, la division PS nous a convoqué pour nous annoncer sa fermeture au 30 juin 2024, mettant un terme brutal à la carrière des salariés de ce département.
Nous étions sur le point de fêter les 60 ans d’existence du centre d’essai de développement des moteurs thermiques à proximité de nos principaux constructeurs automobiles Français.
La transition énergétique des métiers nous avait semblée réussie avec l’obtention du projet Hymot grâce au soutien de l’état Français par l’intermédiaire de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie. Le succès de cette transition s’est concrétisé par la mise en service le 21 septembre 2023 du premier Banc Moteur Hydrogène de France pour Bosch !
Ce fut pour nous une courte victoire qui malheureusement est passée inaperçue dans le groupe Bosch ainsi que dans la presse spécialisée ! Ce succès n’a pas été célébré comme il se devait ! Maintenant que la cessation est imminente, nous avons enfin compris votre absence de sincérité sur la poursuite de l’activité du moteur à Hydrogène car vous aviez déjà planifié la fermeture du centre d’essais.

La place de BOSCH est de rester présent au coeur de la transition énergétique ou les salariés du centre d’essais de Saint Ouen avaient toute leur place ! La municipalité de Saint-Ouen avait exprimé à de nombreuses reprises sa fierté d’accueillir depuis 1928 le siège de Bosch France sur ses terres. Avec une certaine longueur d’avance, la commune a déjà engagé la transition énergétique de la mobilité durable en accueillant en 2024 le pionnier renommé dans le domaine de la mobilité électrique : le siège social de Tesla France.

En 2017, la volonté du Groupe exprimée par son représentant France Benelux Heiko CARRIE :
« La construction du Campus s’inscrit dans notre stratégie, qui vise à développer les activités du groupe dans l’Hexagone en poursuivant sur la voie de l’excellence industrielle et de l’innovation ».

Nous avions la conviction de tracer une nouvelle voie en France avec l’arrivée de la motorisation Hydrogène et les retombées positives que cela impliquerait. Cette vitrine industrielle était alors parée pour le futur.
Malheureusement, cette histoire va prendre fin car vous avez décidé d’y mettre un terme. Dans deux semaines, l’activité cessera malgré l’acquisition continue des projets automobiles Français comme Renault / Horse. Ces projets nous garantissaient notre activité.

Quelle triste nouvelle ! Quel gâchis monstrueux !

Auprès autant d’investissement humain et financiers, nous ne comprenons pas pourquoi vous avez décidé de mettre fin à notre histoire commune !
Bosch a profité de l’événement CES 2024 à Las Vegas pour annoncer l’arrivée de son moteur à hydrogène. Pourquoi alors supprimer le premier banc moteur hydrogène de Bosch Paris ?
Les responsables de notre Division et de Robert BOSCH France se sont résignés depuis de nombreux mois à l’idée de fermer le centre d’essai de Saint-Ouen sans autre alternative que de pouvoir reclasser ou le cas échéant licencier les salariés.
En 6 mois, Nos appel de détresses n’ont pas été entendus.
Souvenons-nous de l’allocution de Kerstin Mai en 2023 : « La coopération doit être empreinte de franchise et de confiance réciproque et viser le bien des travailleurs et celui du groupe Bosch. »
Je constate finalement que notre coopération vise uniquement le bien du groupe Bosch au détriment de ses salariés que vous avez sacrifié.

Merci à tous pour votre attention.

 

Et pour terminer, voici la déclaration CFDT Bosch France au comité de groupe de novembre 2025 :

Je m’adresse à vous aujourd’hui pour évoquer une transformation majeure de notre paysage industriel : l’évolution rapide de la production dans les pays à bas coûts, parallèlement à la transition indispensable vers des énergies plus propres, notamment dans le secteur automobile. Dans ce contexte, il est important de rappeler la force historique du groupe Bosch, un groupe qui a bâti sa réussite sur l’innovation, la qualité et la diversité de ses sites, dont les sites français ont toujours été un maillon essentiel.
Certains pourraient être tentés de recentrer nos activités loin de nos implantations européennes. Ce serait, selon la CFDT, une erreur stratégique. Car c’est précisément la pluralité des cultures, des expertises et des visions notamment dans nos sites à coûts élevés qui a permis au groupe Bosch de rester pionnier. L’histoire de notre groupe démontre que la diversité des idées, nourrie par des sites aux identités fortes, est un moteur indispensable de créativité et d’innovation.
À l’inverse, parier sur un modèle où l’essentiel des développements se retrouve concentré dans quelques régions du monde, notamment en Asie, fait peser un risque majeur : celui de perdre la richesse d’expérience, de méthode et de savoir-faire qui fait l’ADN de Bosch.
La centralisation appauvrit. La diversité, elle, enrichit. Nos directeurs ou plutôt nos financiers se rendent-ils compte de cela ?

Cela dit, nous ne devons pas ignorer les impératifs économiques. Oui, la profitabilité est essentielle pour assurer la pérennité de nos activités. Mais cela ne peut se faire au prix d’un affaiblissement de nos sites historiques ni au détriment des femmes et des hommes qui les font vivre et cela devient une règle dans notre groupe.
Or, aujourd’hui, force est de constater que la diversité internationale mise en avant par le groupe est trop souvent guidée par un objectif de réduction des coûts plutôt que par une réelle ambition de collaboration mondiale. En parallèle, en Europe de l’Ouest et particulièrement en France, nous observons un démantèlement progressif des sites la preuve est le nombre de PSE engagés lors des 10 dernières années.
Les équipes se retrouvent seules, chargées de « se réinventer » sans réel soutien, avant qu’une fermeture ou une revente ne finisse trop souvent par sceller leur sort. Cela ne reflète ni nos valeurs, ni notre responsabilité sociétale une responsabilité que vous portez tout autant que nous.

Prenons le cas du site de Vénissieux, emblématique de la situation des sites français à plus petite échelle aujourd’hui et où l’expérience de cette stratégie mortifère qui de jours en jours détruit nos emplois.
Aujourd’hui, les salariés ont le sentiment d’être à bord d’un véhicule dont on aurait débranché les systèmes de sécurité :

  • La sécurité de l’emploi semble désactivée.
  • La direction stratégique ne répond plus : on ne sait plus où nous allons.

Le rapport du cabinet Syndex démontre que sans validation de l’Allemagne pour un projet qui occuperai les salariés, le site de Vénissieux RBFR mourra par une asphyxie programmée par nos décideurs. Pourtant de nos jours le site de Vénissieux est devenu la boite d’intérim de certaines divisions pour qui mes collègues s’investissent chaque jour pour sauver le collectif.

Et dans ces conditions, il est difficile de ne pas penser que nous roulons droit vers un accident annoncé. Pas par manque de compétence, pas par manque d’engagement mais parce que les dispositifs essentiels à notre survie collective semblent avoir été retirés pour satisfaire une vision financière qui dans le temps arrivera à ses limites car la réduction des effectifs pour répondre à cette variable d’ajustement ne tiendra pas dans le temps.
Les salariés français, qu’ils soient de Vénissieux, Rodez, Drancy, Mondeville, Moulins Grand St Ouen ou ailleurs dans toutes les entités ont pourtant tout donné pour ce groupe.
Nous vous demandons aujourd’hui de ne pas laisser ces valeurs s’effacer.
Nous vous demandons de préserver l’ingénierie, les compétences et l’identité des sites français. Car perdre cela, ce serait sacrifier une part essentielle de ce qu’est Bosch.
Et je terminerai sur une citation d’un jeune futur retraité du groupe :

 

Le salarié n’est pas un coût, c’est un atout !

Cette phrase peut sembler simple, mais elle résume une réalité fondamentale que le groupe Bosch finit parfois par oublier. Derrière chaque innovation, chaque progrès technologique, chaque gain de qualité ou de productivité, il y a des femmes et des hommes que nous sommes qui font vivre nos sites au quotidien et dont vous faites partie.

 

 

 

Vieillissement, inactivité et inquiétudes : quel avenir pour les salariés des sites industriels Bosch en France ?

Bosch déploie des moyens illimités pour limiter les effectifs !

Alors que Bosch Allemagne annonce une réduction drastique de ses effectifs avec 13 000 suppressions de postes et 2,5 milliards d’euros d’économies par an, les salariés français des sites industriels vivent une situation paradoxale : moins nombreux, plus âgés, et de plus en plus inquiets.

Le dernier rapport de politique sociale de Bosch France (RBFR) révèle une baisse historique de l’emploi en 2024, avec seulement 126 recrutements, soit le niveau le plus faible depuis 10 ans. En parallèle, le taux d’inactivité explose, atteignant 523 salariés inactifs, principalement en préretraite sur les sites de Rodez et Mondeville. Ces salariés, bien que toujours comptabilisés dans les effectifs, ne participent plus à l’activité industrielle.

La pyramide des âges est sans appel : plus de 28 % des salariés ont plus de 55 ans, et 75 % des effectifs de plus de 55 ans sont concentrés dans les usines. Le renouvellement générationnel est en panne, avec moins de 10 % de salariés de moins de 30 ans hors alternants.

Face à cette situation, les salariés actifs s’interrogent : Bosch investit massivement dans des dispositifs de départ, mais quelles sont les perspectives pour ceux qui restent ? L’entreprise semble consacrer des centaines de millions d’euros à la destruction de l’emploi, sans stratégie claire pour l’avenir industriel des sites français.

La CFDT alerte : le vieillissement des effectifs, l’absence de recrutement pérenne, et la montée des inquiétudes sur les sites encore actifs du périmètre RBFR doivent être pris au sérieux. Il est urgent que Bosch France engage un dialogue transparent sur ses intentions, et surtout, qu’elle investisse dans l’avenir de ses salariés et de ses sites.

 

Toujours mobilisés le 2 octobre

Toujours mobilisés le 2 oct 2025

Après une première journée de mobilisation réussie le 18 septembre, nous, représentantes et représentants du monde du travail appelons à une nouvelle journée de grève, d’actions et de manifestations
LE 2 OCTOBRE.
Une première avancée a été obtenue avec la suppression des 2 jours fériés,
mais les réponses ne sont toujours pas à la hauteur
face aux attentes du monde du travail.
NOUS LE RÉPÉTONS, LES EFFORTS DOIVENT ÊTRE PARTAGÉS :
Les entreprises et les plus aisés doivent contribuer !
Le patronat et l’État employeur doivent prendre leurs responsabilités : trop de secteurs sont encore à l’arrêt quand il s’agit d’évolutions salariales et de partage de la valeur.

Nous revendiquons aussi une protection sociale de haut niveau, et la défense et le renforcement de nos services publics, ciments de notre démocratie.

Mobilisons-nous partout en France, dans chaque entreprise, administration, territoire pour porter nos revendications le 2 octobre.
     HORAIRE : 13h30
     LIEU : Place d’Italie Paris (derrière le ballon SYMEF)
Il est encore temps de construire un budget qui soit plus équitable et de prendre des mesures.

 

Aucune réponse concrète aux attentes du monde du travail : l’intersyndicale appelle à une mobilisation massive le 2 octobre !

Après la réussite de la mobilisation interprofessionnelle du 18 septembre, l’ensemble des organisations syndicales avait posé un ultimatum. Elles ont été reçues ce matin par le Premier ministre, pour obtenir des réponses concrètes aux revendications exprimées par les travailleuses et les travailleurs.
L’intersyndicale déplore une occasion manquée. Après un long échange avec le Premier ministre sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail, aucune réponse claire n’a été apportée à la colère des salarié·es, agent·es, demandeurs·euses d’emploi, jeunes, retraité·es …
Le Premier ministre a expliqué qu’il n’était pas en mesure de connaître la copie finale du budget 2026 qui sera adoptée par le Parlement, alors que l’intersyndicale attendait au moins des pistes sur une copie initiale. Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale.
Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appelle à amplifier la mobilisation lors d’une nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle le jeudi 2 octobre prochain pour exiger :

  • L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes ;
    La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
  • Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
  • Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
    Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France, et des mesures contre les licenciements.

Pour préparer et réussir les grèves et manifestations du 2 octobre, les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats maintiendront la pression et leurs revendications salariales par des actions dans les entreprises, les services et administrations, par différentes initiatives, organisations de réunions d’information, assemblées générales du personnel …
Les organisations syndicales conviennent d’ores et déjà de se revoir très rapidement.
Manifestation et Grève, le 2 octobre :
Lyon : 13h Place Jean Macé

Depuis le 15 juillet, nous, travailleurs et travailleuses, représentantes et représentants des travailleurs, SOMMES EN COLÈRE !
La France est dans une grave situation budgétaire, mais nous, salarié.es, agentes et agents, retraité.es, demandeurs et demandeuses d’emploi, n’en sommes pas les responsables.
NOUS REFUSONS :
• la suppression des 2 jours fériés ;
• le gel des pensions et des prestations sociales ;
• une nouvelle flexibilisation de nos conditions de travail ;
• le raccourcissement des délais de saisine des prud’hommes ;
• le déremboursement d’une partie des médicaments ;
• une nouvelle réforme délétère de l’assurance chômage ;
• la mise en place d’une pseudo TVA « sociale » ;
• la généralisation de la monétisation la 5e semaine de congés.

Face au niveau de la dette, des efforts doivent être faits mais ils doivent être partagés et mieux répartis. Les grandes entreprises et les ménages les plus aisés doivent être mis à contribution !
NOUS VOULONS :
• des moyens à hauteur des missions des services publics et des
politiques publiques ;
• des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
• des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements;
• la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros
patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des
dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
• une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64
ans.
MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE 2 OCTOBRE !
Partout en France, sur tous les territoires, dans toutes les entreprises et
les administrations ! RDV tous et toutes dans la rue pour faire entendre
notre colère et revendiquer des mesures plus justes !

Les corbeaux rejoignent la maison mère

Bosch, la soif d'exister

Bosch, La soif d'exister
Bosch, La soif d'exister

Bosch annonce 13 000 suppressions de postes en Allemagne : quel impact pour la France ?

Saint-Ouen, le 25 septembre 2025

Le groupe Bosch a annoncé ce jeudi une nouvelle vague de suppressions de postes massives en Allemagne : 13 000 emplois seront supprimés dans les prochaines années, principalement dans la région de Stuttgart. Les sites de FeuerbachSchwieberdingen et Waiblingen sont particulièrement touchés, avec notamment la fermeture complète de la production de ce dernier et la suppression de 3 500 postes à Feuerbach.

Cette décision s’inscrit dans un plan d’économies renforcé, motivé par :

  • Une conjoncture mondiale défavorable,
  • Des investissements lourds dans les nouvelles technologies,
  • Un démarrage de la mobilité électrique et de l’hydrogène qui n’ont pas fait leur preuves,
  • Une pression concurrentielle accrue, notamment en provenance de Chine.

Le directeur des ressources humaines de Bosch, Stefan Grosch, a déclaré : « Nous devons impérativement renforcer notre compétitivité dans le secteur de la mobilité et réduire durablement nos coûts. Pour cela, nous activons de nombreux leviers. Malheureusement, cela implique aussi une nouvelle réduction d’effectifs au-delà de ce qui avait déjà été annoncé . Cela nous fait beaucoup de peine, mais il n’y a malheureusement pas d’autre solution. ».

Les organisations syndicales avaient déjà alerté la direction à ce sujet, en soulignant la nécessité de soutenir l’emploi chez Bosch en France et d’anticiper les conséquences d’une stratégie industrielle qui mène aujourd’hui à un désastre mondial, tant sur le plan de l’emploi que sur le plan social.

La CFDT Bosch France tient à exprimer toute sa solidarité et son soutien aux salariés de Bosch Allemagne confrontés à une situation particulièrement difficile et douloureuse.

Les salariés de Bosch, qu’ils soient en France, en Allemagne ou ailleurs, forment une communauté de travail unie par des valeurs fortes : le respect, la compétence, l’engagement. Face à ce tsunami, nous devons plus que jamais faire preuve de solidarité transnationale, et porter ensemble la voix des travailleurs auprès de la direction du groupe.

Manifestation du 18 septembre 2025

Lieux / Horaires :

Paris : 14h00 Opéra Bastille, ballon du SYMEF
Lyon : 11h00 Manufacture des Tabacs
Caen : 11h00 place saint Pierre 

Depuis le 15 juillet, nous, travailleurs et travailleuses, représentantes
et représentants des travailleurs, SOMMES EN COLÈRE !
La France est dans une grave situation budgétaire,
mais nous, salarié.es, agentes et agents, retraité.es, demandeurs
et demandeuses d’emploi, n’en sommes pas les responsables.

NOUS REFUSONS :

  • La suppression des 2 jours fériés ;
  • Le gel des pensions et des prestations sociales ;
  • Une nouvelle flexibilisation de nos conditions de travail ;
  • Le raccourcissement des délais de saisine des prud’hommes ;
  • Le déremboursement d’une partie des médicaments ;
  • Une nouvelle réforme délétère de l’assurance chômage ;
  • La mise en place d’une pseudo TVA « sociale » ;
  • La généralisation de la monétisation la 5e semaine de congés.

Face au niveau de la dette, des efforts doivent être faits mais ils
doivent être partagés et mieux répartis. Les grandes entreprises
et les ménages les plus aisés doivent être mis à contribution !

NOUS VOULONS :

  • Des moyens à hauteur des missions des services publics
    et des politiques publiques ;
  • Des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
  • Des investissements dans une transition écologique juste
    et la réindustrialisation de la France et des mesures contre
    les licenciements ;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les
    gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement
    des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
    • une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite
    à 64 ans.

MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE 18 SEPTEMBRE !

Partout en France, sur tous les territoires, dans toutes les entreprises
et les administrations ! RDV tous et toutes dans la rue pour faire
entendre notre colère et revendiquer des mesures plus justes !

Signez la pétition : stopbudgetbayrou.fr

Hydrogène, une promesse d’avenir ?

Ce 3 juillet 2025, une camionnette HyMot vantant les mérites du moteur à combustion 100% hydrogène s’est invitée sur le site de Bosch Saint-Ouen. Une démonstration technologique censée incarner l’avenir de la mobilité propre.

Hymot : stop ou encore ?

Mais pour celles et ceux qui travaillaient encore l’an dernier au sein du département PS/ETW-Fr — et plus particulièrement sur le banc moteur hydrogène — c’est un goût amer qui domine.

Car faut-il le rappeler ?

Il y a tout juste un an, Bosch a fermé le centre d’essais moteur de Saint-Ouen, mettant fin à une expertise rare, à des projets d’avenir, et aux espoirs de nombreuses équipes investies dans l’innovation durable. La disparition du banc moteur hydrogène, après moins d’un an d’exploitation, symbolise l’inconstance d’une stratégie industrielle où les salariés sont les premières victimes des revirements.

ON FERME ? ON CONTINUE ?

Face à cette mise en scène qui frôle la provocation, la CFDT pose la question : quelle est la logique ?

  • Comment peut-on faire la promotion de l’hydrogène sur notre site… après avoir délibérément éteint nos propres moyens de développement ?
  • Où est la cohérence industrielle dans un groupe qui célèbre la mobilité décarbonée, tout en sacrifiant les compétences locales qui la rendaient possible ?
  • Est-ce une communication de façade pour rassurer ou un réel engagement ? Dans ce cas, pourquoi avoir fermé le département qui travaillait déjà sur ces sujets ?

Votre équipe CFDT Locale

A l’occasion du départ prochain de Christophe Arjona, coordonateur CFDT Bosch France, une cagnotte a été lancée cet été 2025. Merci pour votre soutien.

350 ETP

Et en 2030, quel sera l’objectif ?

Le groupe Bosch a dévoilé lors du dernier CSE-C sa volonté de réduire les effectifs du site de Rodez à 350 équivalents temps plein d’ici 2030.

Cette annonce s’inscrit dans une stratégie d’érosion continue de l’emploi industriel en France, sur fond de restructurations successives, de PSE à répétition et de désengagement industriel progressif. Le tout, sous couvert d’une prétendue adaptation à la transition énergétique ou aux exigences de la compétitivité.

Mais au fond, une question demeure : Et après 2030 ?

Le groupe ne prépare-t-il pas, par étapes, la fermeture pure et simple du site de Rodez, comme ce fut déjà le cas pour d’autres établissements Bosch ces dernières années ?

Des plans sociaux planifiés, des compétences gaspillées

Derrière les chiffres, ce sont des hommes et des femmes qualifiés qui voient leur avenir sacrifié. L’expérience des salariés est aujourd’hui considérée comme un coût à réduire, et non comme une richesse à valoriser. Résultat : la population des pré-retraités grossit à vue d’œil, jusqu’à dépasser les effectifs d’un site industriel entier !

Endormir la méfiance, faire passer le démantèlement industriel pour une évolution naturelle.

Bosch qui pronait le « Socialement responsable » vise maintenant l’intérêt économique privant l’ancrage territorial et le tissu social local de son savoir-faire industriel.

La CFDT ne se laisse pas bercer par les discours rassurants.

Notre position est claire :

Nous demandons au groupe Bosch de clarifier ses intentions au-delà de 2030, et de proposer un véritable projet industriel pérenne pour Rodez — et pour l’ensemble de ses sites français.

Oui à un dialogue social transparent et sincère sur les perspectives réelles du site !

Solidarité : Le Fonds Social

La santé est un bien précieux et chacun doit pouvoir
la préserver sans reporter ses soins à cause d’un reste à
charge trop élevé. Le fonds social BOSCH accompagne
tous les salariés du groupe et leurs ayants-droits pour
limiter l’impact financier sur le budget du foyer.

Pour effectuer une demande d’aide contacter le Service Action Sociale d’AESIO
mutuelle :
fondsocial@aesio.fr
actionsociale@aesio.fr

04 66 29 39 32

Ou bien par courrier à : Aésio Mutuelle Service Action Sociale 393 rue de l’hostellerie 30018 Nîmes Cedex 09
Ou bien en ligne :
https://www.aesio.fr/action-sociale
https://www.aesio.fr/contact-action-sociale

Depuis 2016

  • 91 % des demandes ont obtenu une aide,
  • 104 salariés et ayants-droit ont été accompagnés,
  • 1385 € montant moyen d’aide accordée,

Une couverture des restes à charge allant de 50 à 100 % Selon la situation familiale, l’impact du reste à charge sur le budget du foyer.

Comment faire appel au Fond social ?

Je contacte le service Action sociale Aésio Mutuelle

Le Service Action Sociale de la mutuelle m’envoie un dossier à compléter

Je complète le dossier puis le retourne au service Action Sociale de la mutuelle

Ma demande est instruite puis présentée à la commission d’Action Sociale ADREA Mutuelle

Je recois la réponse par courrier et en cas de décision positive, le règlement s’effectue à réception de mes factures de soins

Le service Action Sociale de la mutuelle poursuit l’instruction du dossier pour le fond Bosch en vue d’une seconde décision

Je reçois la réponse du Fonds Social Bosch par courrier et en cas de décision positive, le règlement s’effectue à réception de mes factures de soins.

Rodez : Un battement d’ailes pour tenir jusqu’en 2030

Les corbeaux reviennent à Rodez – Nouvel abattement annoncé

Après Vendôme, c’est à Rodez que les mauvaises nouvelles tombent à nouveau. Le groupe Bosch a annoncé au CSEC sa volonté de réduire les effectifs du site de Rodez à 350 ETP d’ici 2030, en lançant un nouveau Plan de Suppression d’Emplois (PSE).

Rodez : un site déjà sacrifié une première fois

Il n’y a pas si longtemps, Bosch vantait sa volonté de « réinventer » le site de Rodez, après la fin de la production des injecteurs diesel. On promettait alors :

  • un avenir dans l’hydrogène,
  • des partenariats industriels,
  • de nouveaux projets innovants.

En réalité, ces projets ont été timides, partiels, ou reportés. Aujourd’hui, c’est une seconde saignée sociale qui s’annonce, avec pour objectif à peine dissimulé de rendre le site… liquide à moyen terme.

Une stratégie de vidage planifié

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Objectif : 350 ETP d’ici 2030, soit une baisse massive d’effectifs.
  • Moyen : PSE, avec les conséquences sociales, humaines et territoriales que cela implique.
  • Justification : la même ritournelle stratégique que pour les autres sites – « adéquation aux marchés », « rationalisation », « focus sur le core business ».

Un copier-coller qui signe l’abandon progressif du tissu industriel de Bosch en France.

Un vol de corbeaux toujours plus dense

Après Saint-Ouen, Mondeville, Vénissieux, Drancy, Vendôme, voilà Rodez une nouvelle fois visé. Le message est clair :

Bosch ne croit plus à son avenir industriel en France, et procède par érosion lente, morceau par morceau, dans un silence organisé.

La CFDT dénonce :

  • L’absence d’une vision industrielle durable pour les sites Bosch en France.
  • Une stratégie d’entreprise qui n’investit pas dans l’avenir, mais programme les reculs successifs.
  • Un cynisme social inacceptable, où les salariés servent de variable d’ajustement alors que le groupe affiche des milliards d’euros de bénéfices à l’échelle mondiale.

Rodez ne doit pas être une fois de plus sacrifiée en silence

La CFDT appelle :

  • À une résistance collective, dans tous les CSE de France.
  • À la transparence immédiate sur les projets industriels réels pour Rodez.
  • À une mobilisation intersyndicale face à ce qui s’apparente à un plan de liquidation déguisé.

Ne restons pas spectateurs du plan de démantèlement de l’industrie Bosch en France.

Il est temps de poser nos conditions et d’exiger des engagements concrets et mesurables.

Les corbeaux reviennent et se posent cette fois à Vendôme

La direction de Bosch vient d’annoncer officiellement qu’elle envisage de vendre les sites VM-SC de Vendôme (France) et Eger (Hongrie).

Encore une fois, le ciel s’assombrit au-dessus d’un site industriel Bosch en France. Et les corbeaux, porteurs de mauvaises nouvelles, viennent de se poser sur Vendôme, après s’être déjà abattus sur Saint-Ouen, Mondeville.

Une spirale connue…

Le discours est désormais bien rodé :

  • Le marché automobile est en crise.
  • Les coûts sont trop élevés.
  • Le site n’est plus compétitif.
  • Une revente serait « la meilleure opportunité pour l’avenir ».
  • Les PSE tendent vers un copié-coller généralisé, inflation en moins

Tout cela nous rappelle de tristes précédents. Partout où Bosch a enclenché cette logique de désengagement, c’est l’emploi, les compétences et le tissu industriel local qui ont payé l’addition. Les restructurations « progressives », les projets « stratégiques », les promesses de « repositionnement » se sont trop souvent soldés par des fermetures ou des ventes à des acteurs précaires.

Cependant la direction tiens un discours rassembleur et s’engage à défendre l’emploi en France et propose que le Crédit Impôt Recherche à travers l’ingénierie soit le moteur de l’innovation qui permettra au groupe de maintenir l’emploi et le défendre malgré la pression énorme de nos dirigeants allemands.

Une méthode qui interroge

  • Aucune concertation en amont.
  • Aucune garantie sur les emplois.
  • Aucune transparence sur les discussions en cours.

La CFDT dénonce une nouvelle fois une communication descendante, habillée d’éléments de langage pour masquer une réelle stratégie de désengagement industriel en France.

La CFDT exige :

L’ouverture immédiate d’une consultation formelle du CSE et du CEE.

Une expertise économique indépendante sur la situation de VM-SC.

La publication des hypothèses de reprise : qui sont les potentiels acquéreurs ? Quelles garanties pour les salariés ?

L’engagement public de Bosch sur le maintien de l’emploi, des accords collectifs et des investissements, quel que soit le scénario retenu.

Un combat collectif

Nous savons que l’avenir de Vendôme ne se joue pas uniquement à Vendôme. Ce sont les choix globaux de Bosch, ses priorités stratégiques, son rapport à l’industrie en France, qui sont en cause. Il est temps de sortir du silence et de porter une parole claire, responsable et combative.

La CFDT appelle l’ensemble des équipes à la vigilance, à la mobilisation, et à la solidarité avec les collègues de Vendôme.

On a beau traverser les routes avec l’espoir d’y trouver de l’emploi et de l’avenir, Bosch efface son nom sur les sites qu’elle compte détruire !