Vieillissement, inactivité et inquiétudes : quel avenir pour les salariés des sites industriels Bosch en France ?

Bosch déploie des moyens illimités pour limiter les effectifs !

Alors que Bosch Allemagne annonce une réduction drastique de ses effectifs avec 13 000 suppressions de postes et 2,5 milliards d’euros d’économies par an, les salariés français des sites industriels vivent une situation paradoxale : moins nombreux, plus âgés, et de plus en plus inquiets.

Le dernier rapport de politique sociale de Bosch France (RBFR) révèle une baisse historique de l’emploi en 2024, avec seulement 126 recrutements, soit le niveau le plus faible depuis 10 ans. En parallèle, le taux d’inactivité explose, atteignant 523 salariés inactifs, principalement en préretraite sur les sites de Rodez et Mondeville. Ces salariés, bien que toujours comptabilisés dans les effectifs, ne participent plus à l’activité industrielle.

La pyramide des âges est sans appel : plus de 28 % des salariés ont plus de 55 ans, et 75 % des effectifs de plus de 55 ans sont concentrés dans les usines. Le renouvellement générationnel est en panne, avec moins de 10 % de salariés de moins de 30 ans hors alternants.

Face à cette situation, les salariés actifs s’interrogent : Bosch investit massivement dans des dispositifs de départ, mais quelles sont les perspectives pour ceux qui restent ? L’entreprise semble consacrer des centaines de millions d’euros à la destruction de l’emploi, sans stratégie claire pour l’avenir industriel des sites français.

La CFDT alerte : le vieillissement des effectifs, l’absence de recrutement pérenne, et la montée des inquiétudes sur les sites encore actifs du périmètre RBFR doivent être pris au sérieux. Il est urgent que Bosch France engage un dialogue transparent sur ses intentions, et surtout, qu’elle investisse dans l’avenir de ses salariés et de ses sites.

 

Toujours mobilisés le 2 octobre

Toujours mobilisés le 2 oct 2025

Après une première journée de mobilisation réussie le 18 septembre, nous, représentantes et représentants du monde du travail appelons à une nouvelle journée de grève, d’actions et de manifestations
LE 2 OCTOBRE.
Une première avancée a été obtenue avec la suppression des 2 jours fériés,
mais les réponses ne sont toujours pas à la hauteur
face aux attentes du monde du travail.
NOUS LE RÉPÉTONS, LES EFFORTS DOIVENT ÊTRE PARTAGÉS :
Les entreprises et les plus aisés doivent contribuer !
Le patronat et l’État employeur doivent prendre leurs responsabilités : trop de secteurs sont encore à l’arrêt quand il s’agit d’évolutions salariales et de partage de la valeur.

Nous revendiquons aussi une protection sociale de haut niveau, et la défense et le renforcement de nos services publics, ciments de notre démocratie.

Mobilisons-nous partout en France, dans chaque entreprise, administration, territoire pour porter nos revendications le 2 octobre.
     HORAIRE : 13h30
     LIEU : Place d’Italie Paris (derrière le ballon SYMEF)
Il est encore temps de construire un budget qui soit plus équitable et de prendre des mesures.

 

Aucune réponse concrète aux attentes du monde du travail : l’intersyndicale appelle à une mobilisation massive le 2 octobre !

Après la réussite de la mobilisation interprofessionnelle du 18 septembre, l’ensemble des organisations syndicales avait posé un ultimatum. Elles ont été reçues ce matin par le Premier ministre, pour obtenir des réponses concrètes aux revendications exprimées par les travailleuses et les travailleurs.
L’intersyndicale déplore une occasion manquée. Après un long échange avec le Premier ministre sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail, aucune réponse claire n’a été apportée à la colère des salarié·es, agent·es, demandeurs·euses d’emploi, jeunes, retraité·es …
Le Premier ministre a expliqué qu’il n’était pas en mesure de connaître la copie finale du budget 2026 qui sera adoptée par le Parlement, alors que l’intersyndicale attendait au moins des pistes sur une copie initiale. Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale.
Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appelle à amplifier la mobilisation lors d’une nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle le jeudi 2 octobre prochain pour exiger :

  • L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes ;
    La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
  • Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
  • Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
    Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France, et des mesures contre les licenciements.

Pour préparer et réussir les grèves et manifestations du 2 octobre, les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats maintiendront la pression et leurs revendications salariales par des actions dans les entreprises, les services et administrations, par différentes initiatives, organisations de réunions d’information, assemblées générales du personnel …
Les organisations syndicales conviennent d’ores et déjà de se revoir très rapidement.
Manifestation et Grève, le 2 octobre :
Lyon : 13h Place Jean Macé

Depuis le 15 juillet, nous, travailleurs et travailleuses, représentantes et représentants des travailleurs, SOMMES EN COLÈRE !
La France est dans une grave situation budgétaire, mais nous, salarié.es, agentes et agents, retraité.es, demandeurs et demandeuses d’emploi, n’en sommes pas les responsables.
NOUS REFUSONS :
• la suppression des 2 jours fériés ;
• le gel des pensions et des prestations sociales ;
• une nouvelle flexibilisation de nos conditions de travail ;
• le raccourcissement des délais de saisine des prud’hommes ;
• le déremboursement d’une partie des médicaments ;
• une nouvelle réforme délétère de l’assurance chômage ;
• la mise en place d’une pseudo TVA « sociale » ;
• la généralisation de la monétisation la 5e semaine de congés.

Face au niveau de la dette, des efforts doivent être faits mais ils doivent être partagés et mieux répartis. Les grandes entreprises et les ménages les plus aisés doivent être mis à contribution !
NOUS VOULONS :
• des moyens à hauteur des missions des services publics et des
politiques publiques ;
• des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
• des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements;
• la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros
patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des
dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
• une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64
ans.
MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE 2 OCTOBRE !
Partout en France, sur tous les territoires, dans toutes les entreprises et
les administrations ! RDV tous et toutes dans la rue pour faire entendre
notre colère et revendiquer des mesures plus justes !

Les corbeaux rejoignent la maison mère

Bosch, la soif d'exister

Bosch, La soif d'exister
Bosch, La soif d'exister

Bosch annonce 13 000 suppressions de postes en Allemagne : quel impact pour la France ?

Saint-Ouen, le 25 septembre 2025

Le groupe Bosch a annoncé ce jeudi une nouvelle vague de suppressions de postes massives en Allemagne : 13 000 emplois seront supprimés dans les prochaines années, principalement dans la région de Stuttgart. Les sites de FeuerbachSchwieberdingen et Waiblingen sont particulièrement touchés, avec notamment la fermeture complète de la production de ce dernier et la suppression de 3 500 postes à Feuerbach.

Cette décision s’inscrit dans un plan d’économies renforcé, motivé par :

  • Une conjoncture mondiale défavorable,
  • Des investissements lourds dans les nouvelles technologies,
  • Un démarrage de la mobilité électrique et de l’hydrogène qui n’ont pas fait leur preuves,
  • Une pression concurrentielle accrue, notamment en provenance de Chine.

Le directeur des ressources humaines de Bosch, Stefan Grosch, a déclaré : « Nous devons impérativement renforcer notre compétitivité dans le secteur de la mobilité et réduire durablement nos coûts. Pour cela, nous activons de nombreux leviers. Malheureusement, cela implique aussi une nouvelle réduction d’effectifs au-delà de ce qui avait déjà été annoncé . Cela nous fait beaucoup de peine, mais il n’y a malheureusement pas d’autre solution. ».

Les organisations syndicales avaient déjà alerté la direction à ce sujet, en soulignant la nécessité de soutenir l’emploi chez Bosch en France et d’anticiper les conséquences d’une stratégie industrielle qui mène aujourd’hui à un désastre mondial, tant sur le plan de l’emploi que sur le plan social.

La CFDT Bosch France tient à exprimer toute sa solidarité et son soutien aux salariés de Bosch Allemagne confrontés à une situation particulièrement difficile et douloureuse.

Les salariés de Bosch, qu’ils soient en France, en Allemagne ou ailleurs, forment une communauté de travail unie par des valeurs fortes : le respect, la compétence, l’engagement. Face à ce tsunami, nous devons plus que jamais faire preuve de solidarité transnationale, et porter ensemble la voix des travailleurs auprès de la direction du groupe.

Manifestation du 18 septembre 2025

Lieux / Horaires :

Paris : 14h00 Opéra Bastille, ballon du SYMEF
Lyon : 11h00 Manufacture des Tabacs
Caen : 11h00 place saint Pierre 

Depuis le 15 juillet, nous, travailleurs et travailleuses, représentantes
et représentants des travailleurs, SOMMES EN COLÈRE !
La France est dans une grave situation budgétaire,
mais nous, salarié.es, agentes et agents, retraité.es, demandeurs
et demandeuses d’emploi, n’en sommes pas les responsables.

NOUS REFUSONS :

  • La suppression des 2 jours fériés ;
  • Le gel des pensions et des prestations sociales ;
  • Une nouvelle flexibilisation de nos conditions de travail ;
  • Le raccourcissement des délais de saisine des prud’hommes ;
  • Le déremboursement d’une partie des médicaments ;
  • Une nouvelle réforme délétère de l’assurance chômage ;
  • La mise en place d’une pseudo TVA « sociale » ;
  • La généralisation de la monétisation la 5e semaine de congés.

Face au niveau de la dette, des efforts doivent être faits mais ils
doivent être partagés et mieux répartis. Les grandes entreprises
et les ménages les plus aisés doivent être mis à contribution !

NOUS VOULONS :

  • Des moyens à hauteur des missions des services publics
    et des politiques publiques ;
  • Des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
  • Des investissements dans une transition écologique juste
    et la réindustrialisation de la France et des mesures contre
    les licenciements ;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les
    gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement
    des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
    • une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite
    à 64 ans.

MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE 18 SEPTEMBRE !

Partout en France, sur tous les territoires, dans toutes les entreprises
et les administrations ! RDV tous et toutes dans la rue pour faire
entendre notre colère et revendiquer des mesures plus justes !

Signez la pétition : stopbudgetbayrou.fr

Hydrogène, une promesse d’avenir ?

Ce 3 juillet 2025, une camionnette HyMot vantant les mérites du moteur à combustion 100% hydrogène s’est invitée sur le site de Bosch Saint-Ouen. Une démonstration technologique censée incarner l’avenir de la mobilité propre.

Hymot : stop ou encore ?

Mais pour celles et ceux qui travaillaient encore l’an dernier au sein du département PS/ETW-Fr — et plus particulièrement sur le banc moteur hydrogène — c’est un goût amer qui domine.

Car faut-il le rappeler ?

Il y a tout juste un an, Bosch a fermé le centre d’essais moteur de Saint-Ouen, mettant fin à une expertise rare, à des projets d’avenir, et aux espoirs de nombreuses équipes investies dans l’innovation durable. La disparition du banc moteur hydrogène, après moins d’un an d’exploitation, symbolise l’inconstance d’une stratégie industrielle où les salariés sont les premières victimes des revirements.

ON FERME ? ON CONTINUE ?

Face à cette mise en scène qui frôle la provocation, la CFDT pose la question : quelle est la logique ?

  • Comment peut-on faire la promotion de l’hydrogène sur notre site… après avoir délibérément éteint nos propres moyens de développement ?
  • Où est la cohérence industrielle dans un groupe qui célèbre la mobilité décarbonée, tout en sacrifiant les compétences locales qui la rendaient possible ?
  • Est-ce une communication de façade pour rassurer ou un réel engagement ? Dans ce cas, pourquoi avoir fermé le département qui travaillait déjà sur ces sujets ?

Votre équipe CFDT Locale

A l’occasion du départ prochain de Christophe Arjona, coordonateur CFDT Bosch France, une cagnotte a été lancée cet été 2025. Merci pour votre soutien.

350 ETP

Et en 2030, quel sera l’objectif ?

Le groupe Bosch a dévoilé lors du dernier CSE-C sa volonté de réduire les effectifs du site de Rodez à 350 équivalents temps plein d’ici 2030.

Cette annonce s’inscrit dans une stratégie d’érosion continue de l’emploi industriel en France, sur fond de restructurations successives, de PSE à répétition et de désengagement industriel progressif. Le tout, sous couvert d’une prétendue adaptation à la transition énergétique ou aux exigences de la compétitivité.

Mais au fond, une question demeure : Et après 2030 ?

Le groupe ne prépare-t-il pas, par étapes, la fermeture pure et simple du site de Rodez, comme ce fut déjà le cas pour d’autres établissements Bosch ces dernières années ?

Des plans sociaux planifiés, des compétences gaspillées

Derrière les chiffres, ce sont des hommes et des femmes qualifiés qui voient leur avenir sacrifié. L’expérience des salariés est aujourd’hui considérée comme un coût à réduire, et non comme une richesse à valoriser. Résultat : la population des pré-retraités grossit à vue d’œil, jusqu’à dépasser les effectifs d’un site industriel entier !

Endormir la méfiance, faire passer le démantèlement industriel pour une évolution naturelle.

Bosch qui pronait le « Socialement responsable » vise maintenant l’intérêt économique privant l’ancrage territorial et le tissu social local de son savoir-faire industriel.

La CFDT ne se laisse pas bercer par les discours rassurants.

Notre position est claire :

Nous demandons au groupe Bosch de clarifier ses intentions au-delà de 2030, et de proposer un véritable projet industriel pérenne pour Rodez — et pour l’ensemble de ses sites français.

Oui à un dialogue social transparent et sincère sur les perspectives réelles du site !

Solidarité : Le Fonds Social

La santé est un bien précieux et chacun doit pouvoir
la préserver sans reporter ses soins à cause d’un reste à
charge trop élevé. Le fonds social BOSCH accompagne
tous les salariés du groupe et leurs ayants-droits pour
limiter l’impact financier sur le budget du foyer.

Pour effectuer une demande d’aide contacter le Service Action Sociale d’AESIO
mutuelle :
fondsocial@aesio.fr
actionsociale@aesio.fr

04 66 29 39 32

Ou bien par courrier à : Aésio Mutuelle Service Action Sociale 393 rue de l’hostellerie 30018 Nîmes Cedex 09
Ou bien en ligne :
https://www.aesio.fr/action-sociale
https://www.aesio.fr/contact-action-sociale

Depuis 2016

  • 91 % des demandes ont obtenu une aide,
  • 104 salariés et ayants-droit ont été accompagnés,
  • 1385 € montant moyen d’aide accordée,

Une couverture des restes à charge allant de 50 à 100 % Selon la situation familiale, l’impact du reste à charge sur le budget du foyer.

Comment faire appel au Fond social ?

Je contacte le service Action sociale Aésio Mutuelle

Le Service Action Sociale de la mutuelle m’envoie un dossier à compléter

Je complète le dossier puis le retourne au service Action Sociale de la mutuelle

Ma demande est instruite puis présentée à la commission d’Action Sociale ADREA Mutuelle

Je recois la réponse par courrier et en cas de décision positive, le règlement s’effectue à réception de mes factures de soins

Le service Action Sociale de la mutuelle poursuit l’instruction du dossier pour le fond Bosch en vue d’une seconde décision

Je reçois la réponse du Fonds Social Bosch par courrier et en cas de décision positive, le règlement s’effectue à réception de mes factures de soins.

Rodez : Un battement d’ailes pour tenir jusqu’en 2030

Les corbeaux reviennent à Rodez – Nouvel abattement annoncé

Après Vendôme, c’est à Rodez que les mauvaises nouvelles tombent à nouveau. Le groupe Bosch a annoncé au CSEC sa volonté de réduire les effectifs du site de Rodez à 350 ETP d’ici 2030, en lançant un nouveau Plan de Suppression d’Emplois (PSE).

Rodez : un site déjà sacrifié une première fois

Il n’y a pas si longtemps, Bosch vantait sa volonté de « réinventer » le site de Rodez, après la fin de la production des injecteurs diesel. On promettait alors :

  • un avenir dans l’hydrogène,
  • des partenariats industriels,
  • de nouveaux projets innovants.

En réalité, ces projets ont été timides, partiels, ou reportés. Aujourd’hui, c’est une seconde saignée sociale qui s’annonce, avec pour objectif à peine dissimulé de rendre le site… liquide à moyen terme.

Une stratégie de vidage planifié

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Objectif : 350 ETP d’ici 2030, soit une baisse massive d’effectifs.
  • Moyen : PSE, avec les conséquences sociales, humaines et territoriales que cela implique.
  • Justification : la même ritournelle stratégique que pour les autres sites – « adéquation aux marchés », « rationalisation », « focus sur le core business ».

Un copier-coller qui signe l’abandon progressif du tissu industriel de Bosch en France.

Un vol de corbeaux toujours plus dense

Après Saint-Ouen, Mondeville, Vénissieux, Drancy, Vendôme, voilà Rodez une nouvelle fois visé. Le message est clair :

Bosch ne croit plus à son avenir industriel en France, et procède par érosion lente, morceau par morceau, dans un silence organisé.

La CFDT dénonce :

  • L’absence d’une vision industrielle durable pour les sites Bosch en France.
  • Une stratégie d’entreprise qui n’investit pas dans l’avenir, mais programme les reculs successifs.
  • Un cynisme social inacceptable, où les salariés servent de variable d’ajustement alors que le groupe affiche des milliards d’euros de bénéfices à l’échelle mondiale.

Rodez ne doit pas être une fois de plus sacrifiée en silence

La CFDT appelle :

  • À une résistance collective, dans tous les CSE de France.
  • À la transparence immédiate sur les projets industriels réels pour Rodez.
  • À une mobilisation intersyndicale face à ce qui s’apparente à un plan de liquidation déguisé.

Ne restons pas spectateurs du plan de démantèlement de l’industrie Bosch en France.

Il est temps de poser nos conditions et d’exiger des engagements concrets et mesurables.

Les corbeaux reviennent et se posent cette fois à Vendôme

La direction de Bosch vient d’annoncer officiellement qu’elle envisage de vendre les sites VM-SC de Vendôme (France) et Eger (Hongrie).

Encore une fois, le ciel s’assombrit au-dessus d’un site industriel Bosch en France. Et les corbeaux, porteurs de mauvaises nouvelles, viennent de se poser sur Vendôme, après s’être déjà abattus sur Saint-Ouen, Mondeville.

Une spirale connue…

Le discours est désormais bien rodé :

  • Le marché automobile est en crise.
  • Les coûts sont trop élevés.
  • Le site n’est plus compétitif.
  • Une revente serait « la meilleure opportunité pour l’avenir ».
  • Les PSE tendent vers un copié-coller généralisé, inflation en moins

Tout cela nous rappelle de tristes précédents. Partout où Bosch a enclenché cette logique de désengagement, c’est l’emploi, les compétences et le tissu industriel local qui ont payé l’addition. Les restructurations « progressives », les projets « stratégiques », les promesses de « repositionnement » se sont trop souvent soldés par des fermetures ou des ventes à des acteurs précaires.

Cependant la direction tiens un discours rassembleur et s’engage à défendre l’emploi en France et propose que le Crédit Impôt Recherche à travers l’ingénierie soit le moteur de l’innovation qui permettra au groupe de maintenir l’emploi et le défendre malgré la pression énorme de nos dirigeants allemands.

Une méthode qui interroge

  • Aucune concertation en amont.
  • Aucune garantie sur les emplois.
  • Aucune transparence sur les discussions en cours.

La CFDT dénonce une nouvelle fois une communication descendante, habillée d’éléments de langage pour masquer une réelle stratégie de désengagement industriel en France.

La CFDT exige :

L’ouverture immédiate d’une consultation formelle du CSE et du CEE.

Une expertise économique indépendante sur la situation de VM-SC.

La publication des hypothèses de reprise : qui sont les potentiels acquéreurs ? Quelles garanties pour les salariés ?

L’engagement public de Bosch sur le maintien de l’emploi, des accords collectifs et des investissements, quel que soit le scénario retenu.

Un combat collectif

Nous savons que l’avenir de Vendôme ne se joue pas uniquement à Vendôme. Ce sont les choix globaux de Bosch, ses priorités stratégiques, son rapport à l’industrie en France, qui sont en cause. Il est temps de sortir du silence et de porter une parole claire, responsable et combative.

La CFDT appelle l’ensemble des équipes à la vigilance, à la mobilisation, et à la solidarité avec les collègues de Vendôme.

On a beau traverser les routes avec l’espoir d’y trouver de l’emploi et de l’avenir, Bosch efface son nom sur les sites qu’elle compte détruire !

Cette année, les corbeaux débarquent en France avec un peu d’avance

Démontage du bâtiment après le PSE,

Suite à notre article du 16 mai dernier intitulé « Des corbeaux noirs planent au-dessus des sites Bosch », nous devons aujourd’hui constater que ces sombres présages se concrétisent plus vite que prévu, notamment en France.

Après trois années de négociations intenses et plus de 50 réunions du CSE Central, la CFDT et l’ensemble des Organisations Syndicales représentatives sont parvenues à un accord relatif à la fermeture du site de Mondeville.

Cet accord, fruit d’un travail acharné et d’une vigilance constante, a été soumis à la consultation des salariés du site. Le résultat est à la fois clair et édifiant : 95,6 % des salariés ont validé l’accord, avec seulement 14 voix contre ! Une adhésion massive, qui montre à quel point les salariés ont été impliqués, informés et conscients des enjeux, tout en reconnaissant le travail syndical accompli.

« Même avec un accord, la fermeture reste une blessure. Mais nous avons assuré au maximum les garanties sociales, la requalification professionnelle et un accompagnement digne pour chaque salarié. »

La CFDT tient à saluer la responsabilité des salariés et leur lucidité face à une situation imposée par une stratégie de groupe qui sacrifie les sites historiques, compétents, mais jugés non rentables ou non stratégiques.

« Les corbeaux noirs ne sont plus à nos frontières : ils sont désormais sur nos toits. »

La CFDT poursuivra son engagement aux côtés des salariés pour garantir que chaque promesse prises dans cet accord soit tenues et que personne ne soit laissé pour compte. La commission de suivi permettra de régler les nombreuses situations individuelles qui se présenteront aux salariés.

Rodez : un nouveau coup dur à venir

À peine l’encre du stylo a-t-elle eu le temps de sécher sur l’accord du Plan Social de la fermeture du site de Mondeville que la direction Bosch convoque déjà les organisations syndicales début juin 2025 sur le site de Rodez. Un nouveau Plan Social est en préparation, visant une nouvelle réduction des effectifs. Ce plan viendrait se substituer à l’accord du 9 décembre 2021, pourtant présenté à l’époque comme un engagement de la direction pour protéger nos collègues de Rodez jusqu’en 2028.

Ce retournement brutal de la direction interroge une nouvelle fois sur la fiabilité de sa parole et sa stratégie à long terme. La CFDT exige des explications claires et appelle à une mobilisation forte pour défendre l’emploi et la dignité des salariés de Rodez.

Quelle est la place des sites industriels Bosch en France dans l’échiquier du groupe ?

Un message pour nos dirigeants :
La Cfdt demande à Messieurs Gahery, PDG Bosch France Bénélux et M. Piat, DRH Bosch France Bénélux d’apporter et de confirmer des réponses qui seront en accord avec les intentions portées lors de leur prises de postes à savoir : La défense de l’emploi sur les sites Bosch encore ouverts du groupe en France.

« Combien de sites devront encore tomber avant que Bosch n’assume ses responsabilités industrielles et sociales ? »

Les Hommes s’en vont (malgré eux), les sites se vident, les corbeaux nichent là où l’industrie rend l’âme.

Le corbeau surveille le bon déroulement du PSE