Les corbeaux reviennent à Rodez – Nouvel abattement annoncé
Après Vendôme, c’est à Rodez que les mauvaises nouvelles tombent à nouveau. Le groupe Bosch a annoncé au CSEC sa volonté de réduire les effectifs du site de Rodez à 350 ETP d’ici 2030, en lançant un nouveau Plan de Suppression d’Emplois (PSE).
Rodez : un site déjà sacrifié une première fois
Il n’y a pas si longtemps, Bosch vantait sa volonté de « réinventer » le site de Rodez, après la fin de la production des injecteurs diesel. On promettait alors :
- un avenir dans l’hydrogène,
- des partenariats industriels,
- de nouveaux projets innovants.
En réalité, ces projets ont été timides, partiels, ou reportés. Aujourd’hui, c’est une seconde saignée sociale qui s’annonce, avec pour objectif à peine dissimulé de rendre le site… liquide à moyen terme.
Une stratégie de vidage planifié
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Objectif : 350 ETP d’ici 2030, soit une baisse massive d’effectifs.
- Moyen : PSE, avec les conséquences sociales, humaines et territoriales que cela implique.
- Justification : la même ritournelle stratégique que pour les autres sites – « adéquation aux marchés », « rationalisation », « focus sur le core business ».
Un copier-coller qui signe l’abandon progressif du tissu industriel de Bosch en France.
Un vol de corbeaux toujours plus dense

Après Saint-Ouen, Mondeville, Vénissieux, Drancy, Vendôme, voilà Rodez une nouvelle fois visé. Le message est clair :
Bosch ne croit plus à son avenir industriel en France, et procède par érosion lente, morceau par morceau, dans un silence organisé.
La CFDT dénonce :
- L’absence d’une vision industrielle durable pour les sites Bosch en France.
- Une stratégie d’entreprise qui n’investit pas dans l’avenir, mais programme les reculs successifs.
- Un cynisme social inacceptable, où les salariés servent de variable d’ajustement alors que le groupe affiche des milliards d’euros de bénéfices à l’échelle mondiale.
Rodez ne doit pas être une fois de plus sacrifiée en silence
La CFDT appelle :
- À une résistance collective, dans tous les CSE de France.
- À la transparence immédiate sur les projets industriels réels pour Rodez.
- À une mobilisation intersyndicale face à ce qui s’apparente à un plan de liquidation déguisé.
Ne restons pas spectateurs du plan de démantèlement de l’industrie Bosch en France.
Il est temps de poser nos conditions et d’exiger des engagements concrets et mesurables.