Réforme des retraites : pour le retrait, on continue
Depuis 2 mois, une formidable mobilisation sociale bat son plein. Chaque manifestation est une réussite.
Ce mouvement social fait la démonstration par les grèves dans tous les secteurs professionnels et des manifestations dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour l’ensemble du monde du travail, en particulier pour les femmes.
Jamais autant de monde ne s’est réuni de façon pacifique.
Face à cela, le gouvernement reste sourd, mais le bruit de la rue se fait de plus en plus fort.
La CFDT et en particulier le SYMEF, sont omniprésents depuis le début, apportant du Orange partout dans la rue.
Le passage en force du 49.3, n’est que l’application visible de la méthode de ce gouvernement. Gouverner, seul et contre tous, sans concertation, en utilisant toutes les ficelles de la démocratie française. 11 fois en un an, que le gouvernement passe en force. Nous avons même appris l’existence du 47.1 pour raccourcir les débats.
Les Français n’ont pas voté pour ce programme, mais pour repousser l’extrême : « j’ai confiance que ce vote m’oblige pour les années à venir. »
La promesse de 1 200€ n’est que du leurre, un mensonge pur et simple, les carrières longues, dans 2/3 des cas devront cotiser bien plus que 43 annuités, les classes populaires laissées pour compte, les femmes ensuite premières perdantes.
La non-sincérité de cette réforme montre le mépris pour les Français. Elle ne fera qu’aboutir dans quelques années sur la suite, celle de rallonger le nombre d’annuités.
Pour autant, rien n’est joué même avec le rejet plus que prévisible de la motion de censure de cet après-midi à l’assemblée nationale. Il aura manqué 9 petites voix.
Tout d’abord, la saisie du Conseil constitutionnel, suspensif, mais qui ne pourra sans nul doute pas censurer l’ensemble de la loi.
Mais ensuite, et c’est là que la rue va permettre de lancer les premières bases, il restera deux armes : celle de la non-publication des décrets d’applications, ou celle du référendum d’initiative partagée. Ce référendum permet de bloquer pendant 9 mois l’application d’une loi.
La CFDT par son Secrétaire Général, Laurent BERGER appelle tous les militants, tous les sympathisants, tous les salariés, tous les Français à le rejoindre en masse dans la rue le jeudi 23 mars, en faisant appel à la grève ou tout autre moyen permettant de venir manifester.
RENDEZ-VOUS LE 23 MARS 2023
Place de la Bastille – AU 19 BD BOURDON, PARIS 4ème
derrière le ballon SYMEF – CFDT à partir de 13h30