Manifestation du 16 février 2023

Nous étions 2,5 MILLIONS de travailleurs et travailleuses
dans les rues le 31 janvier, les 7 et 11 février pour dire « non aux 64 ans ! »…
et c’est la plus forte mobilisation de ces 30 dernières années !
Pour autant, nous devons poursuivre nos efforts pour faire reculer
le gouvernement sur cette mesure injuste. C’est pourquoi,
nous vous donnons rendez-vous :

L’intersyndicale est prête à durcir le mouvement !

jeudi 16 février 2023 · 14h00 · Bastille et le 7 mars en grève pour mettre la France à l’arrêt !

Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.
Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.
Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février.
Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeler député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.
Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.
L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.
Les Unions Régionales appellent les Franciliennes et Franciliens à maintenir la pression durant la période des vacances scolaires en s’impliquant dans les initiatives organisées dans les entreprises, administrations et services, les localités et les départements.

Manifestation unitaire :

jeudi 16 février 2023 · 14h00 · Bastille
et le 7 mars en grève pour mettre la France à l’arrêt !

RÉFORME DES RETRAITES : DÉCRYPTER POUR D’AUTRES CHOIX

LE GOUVERNEMENT AFFIRME QUE LES RETRAITES SONT FINANCIÈREMENT EN DANGER ET QUE LA SEULE SOLUTION EST LE RECUL DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE À 64 ANS. LA CFDT RÉCUSE CETTE ANALYSE ET REJETTE TOUT RECUL DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART. RETROUVEZ ICI LES ALTERNATIVES DE LA CFDT POUR UNE RÉFORME DU SYSTÈME DES RETRAITES JUSTE ET SOLIDAIRE, ET POURQUOI 64 ANS, C’EST ET CE SERA TOUJOURS NON !

1. COMPRENDRE LE BESOIN DE FINANCEMENT
DU SYSTÈME DE RETRAITE
Depuis plusieurs années, le Conseil d’orientation des retraites (COR)
démontre que les dépenses du système de retraite sont maîtrisées.
Cela n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui, cette maîtrise des dépenses – qui est la conséquence des réformes des dernières décennies – n’est pas contestée. De plus, les caisses de retraites ont, au fil des années, constitué des réserves pour sécuriser l’avenir, et elles s’élèvent aujourd’hui à 170 milliards d’euros nets.
En revanche, tout le monde n’est pas d’accord sur le besoin
de financement du système de retraite pour les années à venir.
Chacun s’appuie sur le dernier rapport du COR pour affirmer des choses différentes : certains disent que le déficit à venir sera important, d’autres affirment qu’il sera d’une ampleur limitée, et d’autres encore soutiennent qu’il n’y aura aucun problème.
Pour comprendre ce désaccord, il faut revenir sur la manière
dont le COR construit ses projections de recettes et dépenses.

RETRAITES 64 ans, c’est non !
Et c’est non pour l’ensemble des organisations syndicales, quelle que soit leur  sensibilité. Toutes font le même constat : repousser l’âge minimal de départ à la retraite revient à s’attaquer aux salariés qui ont commencé à travailler tôt, qui ont souvent les métiers les plus pénibles et une espérance de vie inférieure au reste  de la population.
« Notre système de retraites par répartition n’est pas en danger  financièrement,  insiste Yvan Ricordeau, le secrétaire national chargé de ce dossier sensible à la  CFDT. Rien ne justie une réforme aussi brutale qui, si elle est adoptée, va avoir des conséquences sur l’ensemble de notre protection sociale et notamment sur  l’assurance chômage. » Car repousser l’âge de départ à 64 ans revient également à aggraver la précarité des personnes qui ne

sont déjà plus en emploi. Et l’on connaît la dureté du marché du travail vis-à-vis des seniors en France, nombreux à désespérer de retrouver un emploi passé le cap des 55 ans (lire le décryptage p. 4). Sur ce sujet aussi, les syndicats
parlent d’une même voix.
« Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse, pendant la concertation avec le gouvernement, de proposer d’autres solutions de  nancement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arc-bouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement », dénoncent-elles dans un texte commun. Alors que le projet de loi va être adopté en Conseil des ministres (ce n’est pas encore le cas lorsque nous mettons sous presse), les salariés sont appelés à se mobiliser afin

d’empêcher cette réforme d’aller à son terme. La mobilisation devrait s’étirer dans la durée et avoir lieu selon des modalités diverses – grèves, manifestations, pétitions, rencontres avec les parlementaires, contre-argumentations… «C’est une réforme budgétaire»
La bataille de l’opinion commence. Les voix des travailleurs doivent être entendues et leurs opinions prises en considération par un pouvoir exécutif qui reste sourd aux revendications de l’ensemble des organisations syndicales : ne pas toucher à la borne d’âge ! « Ce projet de loi n’est pas une réforme des retraites, c’est une réforme budgétaire, résume Laurent Berger. Et c’est bien là tout le problème. »

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